Citation Bunny :
" Quand à l'histoire des "jambonneaux" si tu n'as rien à faire que de te moquer des autres, c'est triste pour toi... et ce qui est encore plus triste et que cela témoigne du fait, qu'outre les hommes, les femmes sont les premières à empêcher toute à chacune de s'habiller comme elle veut en jugant... faudra pas se plaindre après..."
Je voudrais revenir sur ce mot qui fait tant de mal et illustrer par 2 anecdotes mon propos.
Déjà, je suis trop bien élevée et pas assez vilaine pour oser une remarque vulgaire ou lancer un regard désobligeant à quiconque.
Mais les terrasses en été ne seraient pas ce qu'elles sont sans l'agréable distraction du passage humain.
Celle qui n'a jamais regardé avec arrière-pensée celle qui porte un pantalon de lin blanc transparent avec string rouge et graisse apparente est ... une sainte ou une menteuse !
Dernièrement j'ai reçu chez moi diverses personnes dont l'une que je ne connaissais pas. Après cette rencontre, j'ai appris que cette dernière a discuté avec un autre invité (que je connais bien cette fois) et lui a dit qu'il avait été agréablement surpris par moi, la convivialité et le bon moment passé.
Ce à quoi mon ami a répondu : "Djuna, c'est vrai qu'elle est un peu extravagante et bizarre avec les vêtements en apparence mais c'est surtout quelqu'un de très gentil".
Cette remarque m'a infiniment touchée lorsqu'on me l'a rapportée. Voilà l'essentiel : Reconnaitre les qualités et faire fi du reste, sans pour autant tomber dans l'angélisme du "tout le monde il est beau". On ne peut pas porter des gants de satin au quotidien et s'insurger des regards qu'on attire !
Depuis, quand je reçois cette nouvelle connaissance, je l'amuse en lui montrant mes dernières acquisitions les plus marrantes et je me suis déjà cachée dans l'un de mes placards pour lui faire une surprise!
Une autre expérience révélatrice remonte à quelques années, j'empruntais pour la première fois un trajet que je devrais faire tous les jours par la suite lorsqu'un garçon de +/- 13 ans m'a lancé un "Sale pute !"
J'étais très triste

, je ne comprenais pas et je me demandais ce qui dans ma tenue (perfecto, jean, baskets) ou mon attitude pouvait correspondre à une péripatéticienne de peu d'hygiène corporelle

...
J'ai eu peur : "Et si je le revois demain, que va-t-il me dire?"
Finalement je ne l'ai jamais revu et j'ai compris qu'il était vain de tenter un rapprochement entre l'insulte et ma personne. En effet que peut-on répliquer à une personne qui dit m*rde à ses propres parents ? Nous ne sommes pas là pour refaire l'éducation de l'humanité !
Résultat : je ne me plains jamais.
Et s'il est tyrannique de brimer les pulsions modesques à coup d'insultes et de regards, il l'est tout autant de vouloir changer l'autre sous prétexte qu'il ne nous convient pas.
Une fois que l'on a donné son opinion, il serait logique qu'on ne l'ait plus ...